REYES, "Pepecito" José (Santiago de Cuba/La Havane? 1916-Palma Soriano 2011)
José dit « Pepecito », serait, selon certains, né à Santiago et ses parents auraient très vite rejoint la capitale. Pour d’autres il est né dans le quartier Los Sitios de la capitale. José pianote sur l’instrument de sa tante mais s’aperçoit rapidement que le piano lui plait et il en commence l’étude à onze ans et à seize ans alors qu’il étudie la carrière d’ingénieur joue suffisamment bien pour animer une cantine espagnole, El Patio, avec un groupe qui comprend outre le piano de « Pepecito », mandoline, contrebasse, bongó et un chanteur. Il joue aussi à la Habana School avec la « GLORIA MATANCERA » et remplace fréquemment son ami Rubén GONZÁLEZ qui durant ses études travaille au même endroit avec un autre orchestre.
Photographie, C. Álvarez. |
Il est remarqué par Arsenio RODRÍGUEZ qui l’emmène jouer à La Tropical, à La Polar… « Pepecito » reste peu de temps avec el Ciego et part jouer dans les cabarets de Playa, le Panchín, le Pennsylvania, … ainsi que dans un Tipo jazz band, le « HAPPY HAPPY ». Ces Tipo Jazz bands ne sont pas spécialement des formations qui lui conviennent et il intègre également la « ORQUESTA IDEAL» de Joseíto VALDÉS. |
Alors qu’il joue au Pennsylvania « Puchungo » ROQUE l’emmène à la station CMQ pour jouer avec Joseíto FERNÁNDEZ dans un programme radiophonique. « Puchungo » vainc la réticence de Joseíto et installe « Pepecito » devant le piano. FERNÁNDEZ chante sa « Guantanamera », thème du programme, mais REYES lui propose une nouvelle introduction et un nouveau final. C’est avec ces modifications que la « Guantanamera » entre dans l’histoire. « Pepecito » va rester dix-sept ans avec Joseíto FERNÁNDEZ jusqu’à la disparition du programme. Il rejoint alors une des formations du flutiste José FAJARDO avec laquelle il va jouer au flambant neuf Hôtel Habana Hilton. "Pepecito" avec la formation de Fajardo. |
La charanga part peu après, en 1955, pour le Venezuela où le pianiste rencontre et joue avec Astor Piazzola puis part pour les Etats Unis où il tient le piano de la charanga sur la scène du Palladium et au Waldorf Astoria... REYES y retrouve Piazzola qui l’engage. « Pepecito » alterne alors les concerts avec FAJARDO et l’argentin qu’il suit à travers le pays et sur les bateaux. Il rencontre ensuite Nat King Cole, compagnon de fiestas. Ils ne jouent pas ensemble mais le feront lors d’un voyage de Nat à La Havane. Lorsque « Pepecito » REYES se brouille avec FAJARDO, il commence à jouer avec Bobby Capó, Daniel Santos qu’il accompagne en tournée dans le pays pendant plusieurs années. FAJARDO le rappelle pour une tournée au Japon en 1959 mais de nouveau le pianiste est mécontent et retourne aux Etats Unis. « Pepecito » REYES part jouer au Brésil puis à Caracas avant de retrouver Cuba et d’intégrer ponctuellement diverses formations comme la « FANTASIA », la « MODELO » ou encore le cuarteto de Graciano GÓMEZ lorsque celui-ci nécessite un pianiste. Puis il rejoint la charanga de « Pancho El Bravo » en 1960. Il joue dans la capitale et réalise également une tournée en Angola. |
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Sa famille est installée à Palma Soriano dans l’Oriente et il fait d’incessants va et vient entre La Havane et sa résidence jusqu’à ce qu’il entre au début des années soixante-dix dans le groupe local « Los RÍTMICOS de PALMA ». Il voyage en Tchécoslovaquie avec le groupe qui est installé au Río Club de la ville. Puis quitte la formation pour rejoindre « Las ESTRELLAS de la CHARANGA », formation avec laquelle il part aussitôt pour le Mexique. |
Avec le Papy Boom, dans le sillage de « Compay Segundo », de Rubén GONZÁLEZ… il retrouve une seconde jeunesse, part en France et en Europe invité par le pianiste Alfredo RODRÍGUEZ et donne avec lui un concert à quatre mains en Grèce. En 2001 enregistre un disque personnel avec son groupe et réalise une tournée en Espagne. Parmi ses partenaires figurent le trompettiste Anibal ÁVILA, le bassiste Franck RUBIO, le violoniste Pedro DEPESTRE… Les titres phares de son disque restent « Begin the Beguine », « Como arrullo entre palmas », « Los tamalitos de Olga », et « La Guantanamera », « El Manisero» pour lequel il fait appel à la voix de Estrella Morente, thème enregistré en Espagne ... |
© Patrick Dalmace
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